La lutte écologiste des tribus autochtones de Palawan

Pourquoi Palawan perd-elle ses forêts ?

Des entrepreneurs se sont rendu compte que le sol de Palawan est très riche en métaux, et particulièrement en nickel. Ils veulent donc exploiter les mines pour faire de l’extraction. Mais ça n’est pas tout. Ils veulent également s’approprier les forêts pour tout raser et faire de nouvelles plantations de palmiers à huile. Toutes ces démarches sont faites dans un but lucratif, sans regarder les conséquences pour les habitants.

Car l’exploitation des mines et les plantations de palmiers ne peuvent se faire qu’en coupant tous les arbres existant sur les terrains, de manière illégale. En général, les grandes entreprises ne veulent pas se salir les mains, et envoient les travailleurs locaux abattre les forêts à leur place. Ceux-ci n’ayant pas de ressources financières, ils se retrouvent obligés de devenir bûcherons illégaux. Ils risquent d’ailleurs de lourdes peines de prison s’ils se font prendre. Cependant, les dirigeants qui commanditent le massacre des forêts sont rarement inquiétés. La corruption du gouvernement et les jeux de pouvoir entre politiciens et entrepreneurs sont tels, que l’écologie passe bien après les intérêts financiers.

Les conséquences pour les habitants et l’écosystème

À Palawan, on trouve encore de nombreuses tribus qui vivent dans la jungle. Les indigènes pratiquent une agriculture traditionnelle qui leur permet de se nourrir et de subvenir à leurs besoins tout au long de l’année.
Mais la déforestation intensive et l’exploitation minière ont des effets catastrophiques sur leur mode de vie. Cela change la configuration du terrain et favorise les inondations pendant la saison humide. Pendant la saison sèche, en revanche, l’accès à l’eau est drastiquement réduit.
De plus, la destruction de la mangrove contribue à exposer les côtes aux tempêtes et aux typhons.
Tous ces facteurs mènent à des problèmes de santé, de culture des sols, et donc de survie des populations.

Mais ça n’est pas tout. La biodiversité présente dans les forêts tropicales et la jungle est aussi fortement impactée. Les gigantesques plantations de palmiers à huile ne contiennent pas la même faune qu’une forêt millénaire. Les essences d’arbres sont beaucoup moins diversifiées, et toute la végétation s’en trouve appauvrie.

Conclusion

Les membres des tribus autochtones se trouvent donc face à un choix cornélien : gagner un peu d’argent illégalement en aidant les entreprises ou préserver la nature en luttant contre la déforestation. Certains décident de passer de bûcheron à guide de tourisme écoresponsable, en devenant militant. Mais cela peut être très dangereux. De nombreux activistes se sont fait assassiner ces dernières années, pour avoir révélé des affaires de corruption.
L’île de Palawan telle qu’on la connaît aujourd’hui pourrait donc disparaître si personne n’arrête le désastre.